L’âge et l’expérience nous permettent de changer notre vision de la relation. Nous grandissons en sagesse et en expériences.  Parmi les couleurs de l’amour, il y a la tendresse. Depuis la naissance jusqu’à la mort, la tendresse a toute sa place pour exister, et est l’attitude d’amour qui traverse tous les âges.

Bourvil chantait et nous rappelait :

« On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y'en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas « 

Comme il avait raison !  Les scientifiques ont d’ailleurs prouvé que la tendresse exprimée permettait la production de l’ocytocine, hormone de l’amour et du plaisir. Il ne faut pas confondre tendresse et sentiment : la tendresse est une action, une attitude qui permet d’exprimer et de construire un sentiment, celui de l’amour.

Savons-nous être tendres ?

Partager la tendresse, c’est non seulement écouter les besoins profonds de sa-son partenaire, mais c’est aussi exprimer par un geste, par un regard, par une attention, par une parole, toute l’affection portée vers l’autre.

Selon Jacques Salomé dans son ouvrage « Apprivoiser la tendresse » : éditions « j’ai lu », 1999.

La tendresse vécue suppose :

– être présent au présent : je suis là, vraiment, près de toi, je te vois, je t’écoute. Mes pensées sont présentes à toi.
– une attentivité tournée vers l’autre : ma seule occupation du moment, c’est de me centrer sur toi, sans penser à mes besoins.
– une confirmation de l’autre, quand celui-ci a le sentiment qu’il est accueilli, reconnu, valorisé, accepté.
– une proximité, ce qui permet de mettre en jeu tous les langages de la tendresse : regards, vibrations émotionnelles et circulations des émotions.

« La tendresse, en fin de compte, suppose une liberté d’être à la fois chez celui qui la donne et chez celui qui la reçoit. C’est cette liberté d’être que je souhaite à chacun. »

« Nous vieillirons ensemble »  extrait de : « Toute une vie d’amour » de Jacques et Sophie Mercier, éditions Academia, L’Harmattan, 2016

« Lorsque l'on a traversé tant de tempêtes et que l'on s'en est sorti plus ou moins indemnes et guéris, le couple arrive dans le moment le plus gracieux de sa vie, capable de déguster le moment présent, avec toute une sagesse acquise.

L'amour s'est éloigné un peu de l'Eros de Platon pour prendre une forme plus approfondie, plus accomplie. Aimer qui nous sommes et non plus qui nous aimerions être. Notre maturité nous a appris à prendre soin de nous et nous soulager nous-mêmes de nos besoins. De cette façon, la relation à l'autre est plus saine, car tout ce qui est échangé est reçu sous forme de "cadeau".

Les rêves de prince et de princesse sont dépassés, le conjoint est aimé malgré toutes ses failles et avec toutes ses forces. Chacun d'entre nous peut être lui, elle.

La stabilité de la relation a aussi apporté l'appréciation de son individualisme autant que de la conjugalité…

L'âge d'or de l'amour à deux, c'est être ensemble sans en avoir besoin, juste parce que c'est bon, c'est choisi, et prendre le temps de le ressentir. »

Tendre Saint Valentin à vous !