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Une nouvelle aventure familiale commence !
- Publié le : 05-02-22
- Catégorie : La famille
« Pour les fêtes, mon beau-fils et ma fille me donnent un cadeau… Je l’ouvre, et je découvre une très jolie boule de Noël en verre, avec des plumes à l’intérieur, sur laquelle il est inscrit en lettres dorées : « Bébé en route »…
Je fonds en larmes, je les prends tous les deux dans mes bras, je n’arrive plus à parler. Une émotion immense m’envahit, une émotion d’amour. Je n’arrive pas à y croire, mon bébé à moi a un bébé en elle. C’était hier, n’est-ce pas… c’était hier, j’avais 23 ans… elle en a 29 aujourd’hui.
Je m’étonne d’avoir plus de plaisir que pour mes propres grossesses. Quand on devient grand-mère, c’est le plaisir sans l’angoisse de la responsabilité ? Cela doit être cela…
Quelques jours plus tard, le père de ma fille, avec qui je suis divorcée depuis 18 ans m’envoie un message : « ça te fait quoi Mamy ? » et je trouve cela très gentil, un clin d’œil à notre « création » commune.
Mon amoureux s’emballe avec moi, dans l’imagination des moments de folie et de câlins que l’on va partager avec cet enfant. Les futurs oncles réagissent tous dans le plaisir aussi…quel beau cadeau de Noël ! Et dire que l’an prochain, pour les fêtes, il sera là !
Je pensais me sentir vieille à ce moment, mais il n’en n’est rien. J’ai encore plus envie de rester jeune et folle et de rêver à tout ce que je vais transmettre et partager à ce petit être d’amour. « Sophie
Pascale me confie :
« Devenir grand-mère c'est quelque chose de merveilleux. Ca a été une grande joie quand ma fille me l'a appris. Il faut dire que j'étais prête à endosser ce nouveau rôle. Elle me l'a annoncé en pleurant et moi je l'ai prise dans mes bras. A cause du Covid, je n'ai pas pu aller à la maternité. Vive Messenger qui m'a permis quand même de vivre quelques premiers moments avec eux. C'est super émouvant de voir sa propre fille devenir mère. J’ai l'impression de passer le flambeau. Il faut trouver sa place aussi: être là sans s'imposer. Être à l'écoute et conseiller sans diriger. Mais ça a été facile parce qu’elle a tout de suite été sereine dans son rôle de maman. Alors la rencontre avec Abel, c'était magique. Tout de suite, des bouffées d'amour submergent. Comme avec nos propres enfants. Et maintenant quand il est avec moi, 100% de mon temps lui est consacré . En tant que mamy, on a cette possibilité de laisser de côté toutes les "corvées " habituelles. Ce sera quand il sera rentré chez lui. Donc, on profite un maximum : je câline, je cajole, je berce. Maintenant qu'il est un peu plus grand ( déjà 7 mois), je joue, je chante, je raconte des histoires, tout le temps que je l’ai près de moi. Et quand il dort, je le regarde. (Il est tellement beau : une vraie merveille). Je prends ce temps, ce que je faisais moins avec mes propres enfants car j’avais mon boulot, une maison à faire tourner. C’est un nouvel amour inconditionnel ! »
Une nouvelle aventure familiale commence, votre enfant devient parent ! Vous changez de statut ! C’est une nouvelle étape identitaire. Des souvenirs de nos grands-parents réapparaissent et nous nous identifions une fois de plus à ce qu’ils ont été pour nous, et ce que nous voulons être. Nos tâches d’éducateur et d’autorité ne seront pas la priorité, mais bien celle du plaisir, du jeu et de la transmission. L’objectif de ces rencontres avec l’enfant sera de vivre le moment présent, intensément, car nous savons désormais que la vie est précieuse et limitée dans le temps.
Et puis, il y a nos parents à nous, qui changent aussi de génération.
L’avis de Jacques :
« Ma première réaction fut un émerveillement ! Comment est-ce possible ! Je serai bientôt « arrière-grand-père », autant dire un aïeul, comme dans l’expression « nos aïeux ! » Mais on tempère aussitôt, on sait que grâce aux progrès de la médecine et à l’attention donnée à sa santé (promenade, pas d’excès, ni fumer ni boire d’alcool, visites et contrôles réguliers chez médecins), on peut vivre plus longtemps. Ce qui signifie qu’après les remarques « Tu ne fais pas ton âge », il est normal que la suite soit « L’aînée de mes petits-enfants va me rendre arrière-grand-père » !
Au-delà de ces considérations et des félicitations à apporter à la future jeune maman, il y a ce supplément de joie de vivre qui donne un optimisme renforcé et… on le sait : prolonge la vie ! Une spirale de bonheur ! Merci la Vie ! «
Claudine écrit un message à son ex-belle-mère de 88 ans, pour lui dire qu’elle pense à elle dans ce moment d’annonce, et qu’elle sera une belle inspiration. Elle répondra : « je t’ai rencontré à tes 15 ans et maintenant, tu es grand-mère, c’est bizarre la vie, mais elle est belle. »
Si chaque témoignage nous indique que c’est un moment merveilleux, teinté de joie et d’émotions, il y en a aussi des moments plus difficiles :
« Je ne vois plus mon petit fils à cause de ma belle-fille. Comme j’étais heureuse de partager ces moments avec mon petit depuis sa naissance… Et puis, j’ai repris une formation et j’ai annoncé un changement de disponibilités. Ma belle-fille a été fâchée sur moi, et du coup, m’empêche de le voir, je suis punie… Et cela me rend très malheureuse. Je dirais que l’amour que j’ai pour l’enfant de mon enfant est très fort, même si je vieillis, je pourrais déplacer des montagnes pour lui, mais maintenant que je ne le vois plus, la douleur est multipliée aussi. » Alice
Parfois, les personnes embrouillent l’amour et les relations, ce lien-ci peut aussi être blessé et maltraité. Même si la démarche doit être difficile à faire, la loi a prévu une voie : L’article 375bis, qui permet de revendiquer le droit de visite des grands-parents à leurs petits-enfants si les parents le refusent. Il est évident que cela ne permet pas toujours l’apaisement relationnel dans la famille, mais pour ces personnes privées de lien, il y a au moins une possibilité de faire exister cette relation si particulière qui a toute son importance dans la construction de ce petit être.
Sophie Mercier