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Devenir grand-mère : épisode 5 : l’attente de l’arrivée
- Publié le : 21-08-22
- Catégorie : La famille
Devenir grand-mère : épisode 5 : l’attente de l’arrivée
Voilà maintenant une semaine que nous l’attendons. Le travail démarre par à-coups et ma fille fait des aller-retours à l’hôpital. Ces faux départs d’accouchement l’épuisent. Cela nous permet d’échanger sur les souvenirs du sien. Comme souvent pour la première naissance, il est difficile de détecter un vrai travail, d’un faux. Et elle est en train de le vivre. Je suis étonnée de revivre autant sa naissance à travers celle de mon petit-fils. Je suis étonnée de ressentir ma fibre maternelle aussi fort que dans ces moments-ci. A chaque seconde, je pense à elle, à mon amour pour elle. Je sais que le lien se construira avec le bébé, et en attendant, c'est elle qui n’avait pas été mon bébé depuis longtemps. Et c’est ce qui nous lie. Nous en parlons souvent. Je lui exprime tout mon amour et mon soutien. Je sens dans toutes mes cellules les quatre naissances vécues pour moi et l’expérience qu’elle traverse. Je souris, dans quelques jours, elle sera mère. Quelle étape formidable.
Je pense aussi à la qualité de son compagnon. Qui la soutient inconditionnellement. Qui est là à chaque moment, à chaque soupir, à chaque départ.
L’autre jour, elle a eu des contractions toutes les 5 minutes, très fortes. Et elle m’a téléphoné, pour ne pas le réveiller trop tôt. J’étais très heureuse de partager ce moment avec elle, et même assez fière d’être aux premières loges. Attendrie de l’attention qu’elle avait pour la patience et la fatigue du futur papa.
J’ai l’impression d’être présente sans être à côté d’elle. D’être dans l’amour de ma fille, qui va le donner ensuite à son fils, comme un lien qui se perpétue.
Ma fille a décidé de vivre les deux jours de maternité en couple, sans visite. Je suis de tout cœur avec elle. Nous pourrons attendre pour la rencontre : le bien-être des parents en priorité. Comme il n’est pas forcément facile de se découvrir parent, ils auront besoin de ce temps précieux pour faire connaissance avec leurs nouveaux rôles.
Je ne sais même pas moi-même encore comment je vais être grand-mère. L’image de mes grands-mères ne collent pas à moi, et ma maman n’a pas eu l’occasion de me montrer ce chemin, partie trop tôt. C’est donc une aventure, une découverte que je me hâte à découvrir.
Chantal, une gentille personne du réseau social www.senior.life, m’envoyait ces quelques mots :
"La première fois que j'ai été grand-mère j'avais 52 ans. Cela a été un pur plaisir. Je vivais et travaillais à cette époque dans le Sud de la France et mon fils et son épouse vivaient à Mons en Belgique. J'ai appris la naissance de ma petite-fille par un courrier que mon fils m'avait envoyé et dans l'enveloppe il avait glissé plusieurs petits bouts d'un papier découpé. Il fallait reconstituer le prénom de ma petite-fille....qui s'appelle Marike. Il avait joint dans l'enveloppe des photos.
Chez mon autre fils (j'ai 2 fils jumeaux) , l'annonce de la future naissance (alors que je vivais toujours en France) m'a été annoncée par un courrier/colis postal qui contenait un pot de confiture "Bonne Maman".....sans plus."
J'ai beaucoup apprécié les deux !"
Pour moi, c’était une petite fiole en verre, il y a quelques mois, avec les lettres dorées dedans. Nous avons dû reconstituer le nom de mon petit fils. Il y avait beaucoup de lettres, j’ai galéré. Mais l’on a trouvé : Marcelino. Un petit Marcel avec des origines italiennes du côté de son papa.
Ils rayonnent de bonheur, tout est prêt pour l’accueillir. La maison a été nettoyée des dizaines de fois, la chambre et le matériel de puériculture prêts à l’utilisation.
Nous attendons donc patiemment, discrètement. La pauvre, elle est harcelée de « alors… » « Ca y est? » … Pas facile de penser à les soutenir sans les envahir…
Nous savons donc que ce moment est programmé au cas où notre poupon ne vient pas tout seul… Il y a une date de fin. Cela la soulage. Elle se laisse encore un peu de temps en amoureux, et repos ! Tout est propre, tout est prêt, nous l’espérons! Il fignole son joli minois, et nous vous annoncerons son arrivée très bientôt !