Bonjour Christine, vous faites partie de la communauté du réseau social dédié aux 50+ et vous nous partagez votre carnet de voyage au Sénégal.

Comment avez-vous décidé de faire votre voyage au Senegal ?

Le responsable du voyage m’a proposé de partir au Sénégal en Janvier 2023, ce qui remplaçait mon voyage au Canada annulé dans la période Covid. Ce fût une motivation pour la longue rééducation suite à une opération,  pour être au mieux pour profiter pleinement du voyage.

A part l’Egypte et la Tunisie, j’allais pour la première fois à la rencontre du peuple africain.

 Comment avez-vous organisé cela ? 

Le voyage a été organisé par un enseignant retraité qui avait la tâche au sein de son école d’organiser les sorties et voyages divers. 

Il s’agit donc d’un groupe privé de 22 personnes ; néerlandophones pour la plupart et francophones mais presque tous bilingues.

Toutefois le responsable de groupe travaille en collaboration avec une agence de voyages pour la réservation des vols ainsi que de l’hôtel.

Nous avons eu une réunion d’informations pratiques un mois avant le voyage du 25 Janvier au 4 février 23 ainsi qu’une brochure détaillée pour les excursions que nous allions faire.

Notre responsable était en contact avec un Sénégalais qui se chargeait sur place de prendre tous les contacts avec les différents lieux d’excursions , les guides, les restaurants, les chauffeurs de bus, les taxis…

Une personne ressource du pays était notre guide privé et traducteur, tout au long du voyage, et

cela me semble intéressant car même si la population parle le français qu’ils pratiquent à l’école ou non (de nombreux enfants ne vont pas à l’école) mais y en a beaucoup de langues différentes dans ce pays selon les régions, comme dans de nombreux pays.

Quel a été votre parcours ?

A la fois touristique et humanitaire.

Touristique car nous avons fait de nombreuses excursions que je recommanderai à la dernière question.

Humanitaire car dans nos bagages, nous avions emporté des médicaments et le nécessaire pour des soins (il y avait dans notre groupe une gérante en pharmacie et un médecin en vacances comme nous).

Il y avait du matériel scolaire pour une école ; des draps ;des serviettes, des savons, dentifrice et brosses à dents pour un centre des enfants de la rue.

Le tout a été réparti dans les valises des personnes du groupe.

Nous nous sommes rendus aussi à l’école des devoirs qui a lieu de 17h à 20h. Un bâtiment exigu a été construit à l’arrière d’une habitation en accord avec le propriétaire et à proximité de la plage où ont lieu les activités récréatives.

500 enfants y sont inscrits dont 300 sont parrainés pour poursuivre des études et être encadrés par des bénévoles belges et sénégalais.

J’ai été impressionnée par ce nombre important d’enfants que l’on rencontre partout, qui ne vont pas à l’école parce que beaucoup ne sont pas officiellement reconnus, qui mendient avec un petit seau à la main. Il est courant de voir ses enfants par groupe seuls sans accompagnement. Les parents n’ont pas les moyens de payer l’école ou n’en voient pas la nécessité.

Il y a l’école privée avec des classes de 25 élèves et l’école publique avec des classes de 50 à 60 enfants.

Comme j’étais enseignante en maternelle, j’ai été très touchée par ses enfants livrés à eux-mêmes.

Vous nous avez confié avoir été en lien (une de nos valeurs importantes sur le réseau) grâce à un membre de notre communauté senior.life ? Comment ce lien s’est il passé ? 

Sur le site de Senior Life, Chantal (très active sur le site) nous a diffusé une vidéo de son cours de djembé. Dans les commentaires, je l’ai informée que je me rendais au Sénégal.

Daniel, qui est membre lui aussi, m’a contactée en MP et j’ai pu lui poser des tas de questions car j’étais quand même un peu inquiétée au sujet des vaccins, des piqures de moustiques (malaria) et du climat.

Nous avons échangé et il m’a informé de son action sur place et nous étions à proximité. J’ai voulu le rencontrer ainsi que son épouse dans un centre «  La  joie des enfants » qui recueille des pensionnaires (une vingtaine, sans parents ou abandonnés) et environ 250 enfants de la rue qui arrivent d’un peu partout, le jeudi pour un repas offert par le centre.

J’avais demandé au préalable quels étaient leurs besoins essentiels afin de ramener le nécessaire.

Daniel Meurisse et son épouse y vont depuis une vingtaine d’années. Il est né au Congo et m’a autorisée à diffuser ces informations. 

Ils envoient également des caisses par container dans le courant de l’année.

Le centre est tenu par un jeune Sénégalais de 22 ans avec l’aide de bénévoles belges et Sénégalais. Nous avons visité les lieux et rencontrés de nombreux enfants. Près de 150 enfants ou plus viennent pour manger.

Ce fut une belle rencontre inattendue. Un moment qui m’a beaucoup touchée.

 Quelles sont vos expériences négatives et positives lors de votre voyage ? 

Expérience négative : les frais tels que Visa (80 eur) ; vaccins (diphtérie, fièvre jaune, tétanos : 100 euros) ; médicaments malaria et DEET (spray moustiques) immodium et antibiotiques (diarrhée) 100 euros.

A part le Visa, tout ceci n’est pas obligatoire mais recommandé.

Pas d’intervention de la mutuelle pour les soins de santé.

 Nous sommes dans un pays pauvre où il y a de la mendicité surtout parmi les enfants. Les adultes nous accostent en permanence pour acheter leur artisanat.

L’hygiène est absente en dehors des hôtels.

 

Expérience positive : Températures de 27 à 35° : ce qui très bénéfique pour les personnes souffrant d’arthrose. Pas de vents forts comme à la mer du Nord.

La population est très agréable avec les touristes. Découverte de leur culture, de leurs conditions de vie et voyager dans la brousse, c’est mieux connaître l’Afrique .

 

Conseils pour les seniors : 

• souscrire une assurance annulation ; une assurance assistance médicale pendant la durée du séjour.
• Prévoir sa trousse à pharmacie.
• Prévoir de l’argent liquide (les euros ne sont bienvenus que dans certains commerces).  Car il est impossible de se procurer des CFA dans les banques en Belgique.
• Les pourboires font partie de leurs habitudes pour tout service rendu.
• Vous aurez de l’aide pour les séniors PMR ou en difficulté. Ils sont prévenants.
• Pour nos déplacements, nous avions un bus privé mais possibilité de se déplacer avec un chauffeur pour un prix démocratique.
• Toute démarche ou achat se négocie.