Être petit-enfant est presque un travail à temps plein, mais contrairement à d'autres emplois, c'est un travail agréable où l'on se réjouit de passer du temps avec ses grands-parents.

Le "travail" des petits-enfants demande beaucoup de temps et d'efforts, qui sont récompensés par beaucoup d'amour et de dévouement. Le lien qui unit les grands-parents à leurs petits-enfants est particulier et, pour certains, différent de tout autre lien familial, peut-être parce qu'au moment où ils vous voient naître, ils savent, à contrecœur, qu'ils ne pourront pas vous voir grandir éternellement.

L'âge du petit-enfant dans la relation change tous les aspects, sauf l'amour que vous recevez.

De 0 à 3 ans : la naissance de la relation

Vous êtes presque totalement inconscient et ne pouvez pas encore comprendre le lien qui vous unit à vos grands-parents.

De 4 à 10 ans : une relation joyeuse

Vous savez déjà qu'en franchissant le seuil de leur maison, vous trouverez : des biscuits et des bonbons à profusion ; vos jouets habituels au même endroit où vous les avez laissés la dernière fois ; et vos grands-parents, assis dans le même fauteuil, vous saluant de la même façon, avec de la joie dans les yeux.

De 11 à 13 ans : la relation se consolide

Vous commencez à percevoir le lien qui est déjà là et vous commencez à le chérir, en consacrant des espaces spéciaux de la journée pour être avec vos grands-parents, le jeu s'estompe, et les longues discussions commencent, auxquelles vous accordez peu d'importance, n'étant pas encore en mesure de comprendre la valeur de ces mots.

On ne sait jamais de combien de temps on dispose, et les grands-parents décident alors de l'utiliser au mieux : raconter leurs histoires pour que nous, petits-enfants, apprenions de leurs erreurs ; faire des activités ensemble, etc.

De 14 à 18 ans : la relation se développe

Vous vous rendez compte que les aider, même dans les tâches quotidiennes, vous fait du bien et que passer du temps avec eux devient une obligation, car vous ne pouvez pas vous passer d'eux.

Ils continueront à répandre leur sagesse et leurs bons conseils sur la vie, et vous traitez inconsciemment ces mots comme s'ils n'avaient pas d'importance.

Mais plus tard, la véritable signification de ces mots apparaîtra et vous regretterez de ne pas avoir prêté attention à ce qu'ils vous disaient.

De 19 à 30 ans : les rôles sont inversés

Vous utilisez votre temps libre pour répondre à leurs moindres besoins.

A cette période de votre vie, vos grands-parents commencent à se préoccuper encore plus de votre vie future et vous, ne sachant pas ce qui vous attend, dévalorisez ces inquiétudes.

À cet âge, vous comprenez le rôle des grands-parents, vous appréciez tout ce qu'ils font pour vous et vous vous sentez coupable si vous ne leur rendez pas la pareille.

La relation entre les petits-enfants et les grands-parents est aussi une relation particulière parce qu'à un certain âge, on redevient un enfant, et c'est alors un plaisir de partager des moments amusants avec eux.

Être petit-enfant, en toutes circonstances

Être petit-enfant, c'est aussi être présent en cas de besoin. On a souvent tendance à généraliser le rôle de petit-enfant, en laissant entendre que les grands-parents doivent poursuivre la relation et que le petit-enfant ne doit rien faire. C'est évidemment une erreur.

Si l'un de vos grands-parents est malade, le fait de voir que vous et votre famille êtes là pour lui peut même avoir un effet positif sur la maladie.

Être petit-enfant, c'est aussi vivre l'un des moments les plus tristes et les plus difficiles de notre vie, à savoir le décès d'une grand-mère, la disparition des après-midi joyeux passés avec elle, des bavardages, des fêtes et de tout ce que vous aviez l'habitude de vivre avec elle.

Soudain, les endroits heureux où vous aviez l'habitude de la voir deviennent tristes et lugubres. La table qu'elle avait dressée avec tant de choses devient vide et pleine de poussière. Cette cuisine, toujours allumée pour répondre à tous les besoins, devient froide et inutilisée.

Toute leur vie enfermée dans quelques cartons, tous leurs souvenirs recouverts de draps blancs pour les protéger de la poussière. Cette maison ne sera plus jamais la même, et seule l'odeur indélébile laissée à l'intérieur restera.

Mais le "travail" du petit-fils ne s'arrête pas avec l'absence de la grand-mère, le petit-fils a le devoir de transmettre autant que possible les enseignements et les histoires de sa grand-mère. Le petit-fils a le devoir de transmettre le plus possible les enseignements et les histoires de sa grand-mère, afin que tout son travail ne soit pas vain.

C'est le moment de poursuivre les histoires racontées au cours de tous ces après-midi passés ensemble, de garder vivante la mémoire et toutes les leçons apprises au fil du temps.

Un article d'Antonio Amabile

Pour grand-mère Robertina