Rester chez soi ou pas ? Quand la question se pose… 

L’augmentation de l’espérance de vie, les progrès en matière d’autonomie de la personne, de soins de santé à domicile et d’aménagement bien pensé de l’habitat permettent aujourd’hui à beaucoup de seniors de rester chez eux ou chez leurs proches plus longtemps.

Que la prise en charge des personnes âgées s’effectue à leur domicile, dans leur tissu familial ou en établissement spécialisé, c’est aussi une question d’isolement social -ou pas, mais aussi de capacité financière, de solidarité et de degré d’intervention de l’assurance maladie-invalidité.

Souvent, c’est la raison qui indique la bonne solution. Une solution dans laquelle figurent les Maisons de repos…

‘’Maisons de repos’’ : trois mots qui englobent cinq grand types d’établissements

Loin des idées préconçues, il y a autant de ‘’Maisons de repos’’ qu’il y a de différences entre les attentes de tels et tels séniors. Seniorlife.be vous invite à ouvrir les portes des seniories de jour et de séjour, de soins et leurs variantes.
Retenez qu’il existe 5 grandes catégories. À chacune correspond une abréviation. Voici leurs brèves définitions.

Maisons de repos (MRPA)
Maisons de repos et de soins (MRS)
Résidences services (RS)
Centres de soins de jour (CSJ)
Centres de court séjour (CS)

Les Maisons de repos (MRPA)
Les Maisons de Repos pour Personnes Âgées peuvent être publiques ou privées. Elles nécessitent d’être agréés (par la Région Wallonne, Bruxelloise ou Flamande).
Ces établissements constituent le logement principal de personnes de plus de 60 ans, qui y prolongent leur vie comme à la maison. Ils prodiguent des aides à la vie quotidienne, des services collectifs et, selon les cas, certains types de soins.

Les Maisons de repos et de Soins (MRS)
Les Maisons de Repos et de Soins accueillent des personnes qui demandent un encadrement et des soins plus appropriés. Le concept est ici celui ‘’de lits’’ et de services et soins davantage destinés à des personnes plus dépendantes que la moyenne, qui nécessitent un accompagnement plus étoffé qu’en Maison de repos traditionnelle.

Les Résidences Services (RS)
Les Résidences Services sont une formule plus proche de l’habitat comme chez soi, assorti d’une palette de services à la carte, comme les repas. L’idée est de préserver l’indépendance et l’autonomie des résidents, tout en leur offrant l’accès à des facilités et un confort de vie qui rencontrent leurs attentes.

Les Centres de Soins de Jour (CSJ)
Les Centres de Soins de Jour – leur nom le dit – sont des Centres d’accueil en journée. Ils sont, en général, situés dans, ou jouxtent, une Maison de repos et de soins. Ce type de Centres prend en charge les personnes en diminution d’autonomie. Elles y bénéficient de d’aide ménagère, familiale et sociale ou d’un encadrement thérapeutique spécifique.

Les Centres de Court Séjour (CS)
Les Centres de Court Séjour sont des Centres d’accueil temporaire, pour des séjours allant de quelques jours à quelques semaines. Pour la plupart médicalisés jusqu’à un certain niveau, ils accueillent des résidents en traitement, revalidation ou transit et leur offrent tout l’encadrement nécessaire.

La Maison de repos : s’y préparer pour mieux s’y plaire

Qui dit entrer en Maison de repos dit changer radicalement de vie, de façon réfléchie. D’autant plus quand ce choix est une décision raisonnée avec philosophie, mûrie et non le fruit d’une impérieuse obligation particulière ou d’une priorité absolue de santé.

Dans tous les cas bien s’y préparer permet de bien ‘’passer ce cap’’ et d’entrer avec harmonie dans sa nouvelle vie. Voici quelques pistes qui sont autant de bons conseils :

• Quelques mois avant, prendre ses repères et visiter les lieux posément, en famille. Récolter la documentation disponible et obtenir tous les renseignements utiles auprès de la direction. Régler avec ses proches l’aspect budgétaire ;
   
• Dialoguer avec des membres du personnel, des bénévoles s’il y en a et, bien sûr, avec des pensionnaires, afin de se familiariser avec la perspective de cette nouvelle vie. Rien de tel que le partage de vécu et d’expérience !
  Cette étape aide aussi à bien aborder les aspects pratiques (que prévoir, emporter, l’organisation et la décoration de la chambre, etc.) ;
   
• Constituer le dossier d’admission avec l’accompagnement de l’assistante sociale. En général, celle-ou celui-ci se déplace au domicile de la personne, afin de se faire une idée précise de son mode de vie, de ses goûts et de ses habitudes. Au plus l’approche est qualitative, au mieux c’est ;
   
• Bien saisir combien vivre en Maison de repos est un travail d’équipe, qui réunit le pensionnaire, le personnel et les membres de la famille. Ce sont l’intérêt, le confort et la considération du résident qui priment, dans une relation où le respect, la qualité des services et des rapports et l’intégrité morale sont de véritables piliers ;
   
• Certaines Maisons de repos s’appuient sur un projet de ‘’parrainage’’, où un ou une résidente s’occupe de ‘’chapeauter’’ le ou la nouvelle arrivant(e) afin de faciliter son intégration ;

Mais comment vieillit-on en Belgique ?

Selon les statistiques des Pouvoirs Publics, au 1^er janvier 2016 La Belgique comptait près de 11 millions 300.000 habitants. Quand on sait que les 18-64 ans sont considérés comme la tranche de population active, près de 18,30% de la population a plus de 64 ans. Cela représente un bon 2 millions 62.000 habitants.

Les femmes, championnes incontestées des 100 ans et plus

C’est un fait, l’espérance de vie va de pair avec l’âge des lecteurs de Tintin. Ainsi, en 2011, celle-ci était de 77 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes…

Mais, qu’en est-il des 100 ans et plus ? Alors-là, selon les statistiques au 1^er janvier 2017, les femmes sont les championnes incontestées des centenaires. Ainsi, on recensait 1502 femmes de 100 ans et plus pour 256 hommes seulement. Soit un rapport de 83% contre 17%. Chacune et chacun en pensera ce qu’il voudra…

Olivier Rouge

Les chiffres cités dans ce texte proviennent des statistiques
de la Direction générale Statistique et Information économique